Un opéra bouffe au sens littéral
Ecrit en 1995 sur un argument autobiographique, Alfred, Alfred est un court opéra en sept scènes et six intermèdes.
Franco Donatoni (son propre rôle est mis en scène), hospitalisé pour coma diabétique et très vite obsédé par l’idée d’assouvir son féroce appétit est le personnage central (et muet) autour duquel s’organise une ronde successive d’infirmières, de professeurs, d’internes, d’amis et de visiteurs en tout genre, personnages auxquels se superposent trois rôles dont on peut interpréter discrètement une référence à Fellini (Maristella des Esprits, Tosca Fosca la Plantureuse, Rosa Shock). Dans ce précipité, l’opéra de Donatoni – en quelque sorte «une folle semaine» à l’Hôpital Alfred de Melbourne -, est parsemé de citations ironiques et éphémères (Le basson du Sacre du printemps, les Quatre saisons de Vivaldi, Till Eulenspiegel, Siegfried Idyll, la Norma de Bellini, etc.).
Sa création dans la mise en scène d’André Willms, à Strasbourg puis à Nanterre, rend hommage à une des personnalités les plus originales de la musique de la deuxième moitié du XXème siècle, en associant la partition à une autre facette du compositeur, celle de l’artiste qui mèle, avec humour, sa vie à son travail.
Représentations :
22 février au 1er mars 2000 : Nationale Reisopera, Amsterdam, Eindhoven, Enschede, Utrecht, Rotterdam, Herleen
4 février 2000 : Carré Saint-Vincent/Scène Nationale, Orléans
7 au 17 octobre 1998 : Théâtre des Amandiers, Nanterre
19 et 20 septembre 1998 : Festival Musica, Strasbourg (création mondiale)