Géométries
Claudy Malherbe / Christian Trouillas

Géométries

(commande du Ministère de la Culture)

Musique :

Claudy Malherbe

Chorégraphie :

Christian Trouillas

Scénographie :

Anne Tolleter

Lumière :

Eric Wurtz

Costumes :

Christine Vargas

Avec :

Valérie Philippin, soprano
Ensemble Sillages
(Sophie Deshayes, flûte, Eric Karcher, cor, Philippe Arrii-Blachette, violon, Françoise Bordenave, alto, Dominique Jayles, violoncelle)
Compagnie Christian Trouillas
(Agnès David, Florin Fieroiu, Sheau-Fon Lin, Orazio Massaro, Laurent Pichaud)

Direction :

Philippe Nahon

Production :

Crime, Drama, Ensemble Sillages, Nioc Compagnie Christian Trouillas
coproduction : Le prisme, Elancourt / Atem, Nanterre / Musique Action, Vandœuvre-lès-Nancy / Le Quartz, Brest, avec l’aide du Ministère de la Culture, de la DRAC Ile de France et de la Spedidam, avec le soutien de l’Ircam et de la Maison de la Musique de Nanterre, représentations dans le cadre du festival Iles de Danse 95

Création :

24 mars 1995, Elancourt, Le Prisme

Galerie

Dans Géométries, musique et danse convergent pour mettre en mouvement un espace commun et partagé. Entre ballet et concert, le spectacle ménage des allers et retours permanents autour de l’évolution, centrale, des figures géométriques organisées par le décor. 

Claudy Malherbe – qui signe là son troisième spectacle musical – et Christian Trouillas sont réunis avec Géométries dans une approche ludique et plastique des mouvements parallèles que forment la musique, la danse et l’espace.

A l’origine, la grande courbe organisée par la musique, sa matière sonore, ses subtilités de timbres et de vitesses, les confrontations de ses groupes de vents et de cordes, la sensualité de la voix qui subsiste comme le témoin discret du temps déroulé. Cette organisation est inscrite dans l’espace de la scène en un déplacement continu, construisant les figures successives de cette géométrie. Elle implique les danseurs, intègre à leur chorégraphie les forces qui modifieront le lieu. Elle leur abandonne les interstices de la scène où chaque moment semble se déduire du précédent.

Cette déduction est joueuse et accordée à un figuralisme abstrait : bribes de textes, apparitions soudainement mystérieuses, quelques tableaux pris aux pièges comme des photographies brusquement enjouées. On peut se référer à un certain minimalisme américain ou se laisser prendre à quelques réminiscences debussystes où les symboles feraient irruption dans des volumes orthogonaux et lumineux.

Géométries suggère donc plus qu’il n’impose, en une double virtuosité des corps et des instruments : on s’y retrouve – et on s’y perd – comme dans un subtil décalage des sens, dans la vaine attente que ces paramètres s’imposent à nous d’un seul bloc. L’esprit les reconstitue, habilement, intuitivement.

Représentations :

9 et 10 novembre 1995 : Nanterre, Maison de la Musique
20 mai 1995 : Vandœuvre-lès-Nancy, Centre Culturel André Malraux
24 mars 1996 : Elancourt, Le Prisme

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