Jakob Lenz
Wolfgang Rihm, Michel Deutsch, Olivier Dejours

Jakob Lenz

Opéra de chambre de :

Wolfgang Rihm

Livret de :

Michaël Fröhling d’après la nouvelle de Georg Büchner

Mise en scène :

Michel Deutsch

Collaboration artistique :

Antoine Gindt

Chorégraphie :

Tomeu Vergès

Décor et costumes :

Roland Deville

Lumière :

Hervé Audibert

Chef de chant :

Jean-François Ballèvre

Avec :

Johannes Kösters (Lenz), Gregory Reinhart (Oberlin), Ian Caley (Kaufmann), Tomeu Vergès et Alvaro Morell (le 17 octobre, un danseur), Séréna Portois (figurante), Maîtrise de Notre-Dame de Paris, Chœur de l’Opéra du Rhin (Susan Griffiths-Jones, Agnès Coudry, Eléna Iatchenko, Marie-Thérèse Walter, Jens Kiertzner, Vadim Artamonov, chef de chœur : Ching-Lien Wu), Ensemble le Banquet

Direction :

Oliver Dejours

Production :

Opéra du Rhin, coréalisation : Atem / Nanterre-Amandiers

Première :

21 septembre 1993, Strasbourg,  Opéra du Rhin

Galerie

« Le vingt janvier Lenz partit dans la montagne…« . Du court texte subliminal et exacerbé de Georg Büchner, de la scansion de cette marche effrénée, de ce parcours vers la folie, Wolfgang Rihm a composé son premier opéra, à 25 ans, l’âge où Büchner s’éteignait à Zurich. Il y a dans cet ouvrage tous les ingrédients qui font correspondre à notre époque celle de Büchner, deux énergies juvéniles et pourtant matures, deux inspirations entraînées par la mémoire et la fougue. La musique dévoile le contexte – paysan, naturaliste, religieux – sans pour autant se laisser prendre à l’illustration, sans oublier quel raccourci expressif elle autorise. En treize tableaux, est retracée avec effroi la lente perdition du poète, jusqu’à l’ultime « ainsi laissa-t-il dès lors aller sa vie ».

La production de Michel Deutsch, créée à Strasbourg en 1993, offre une lecture émancipée de l’œuvre. Servie par trois interprètes admirables, elle montre sans les dévoyer les dénouements cliniques de Lenz, les attentions fertiles du pasteur Oberlin et les incompréhensions de l’ami Kaufmann, trois trajectoires confondues sur cette scène où la météorologie souligne les climats de l’âme.

Représentations :

11, 13, 15 et 17 octobre 1995 : Théâtre Nanterre-Amandiers

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