Kyrielle du sentiment des choses
François Sarhan, Jacques Roubaud, Frédéric Fisbach

Kyrielle du sentiment des choses

Opéra de chambre
Commande de T&M-Paris et du Festival d’Art lyrique d’Aix-en-Provence

Musique :

François Sarhan

Texte original :

Jacques Roubaud

Mise en scène :

Frédéric Fisbach

Direction musicale et piano :

Vincent Leterme

avec :

Ring Ensemble : Suvi Letho (soprano) puis Valérie Philippin (à partir du 23 mars 2004 et en tournée), Susanna Tollet (mezzo-soprano), Andrus Kallastu (ténor), Vikke Häkkinen (baryton), Matti Apajalahti (basse), Giuseppe Molino (comédien) puis Frédéric Dasse (pour les représentations au Havre)

Scénographie : Emmanuel Clolus, lumière : Daniel Lévy, costumes : Olga Karpinsky, assistant à l’électronique musicale : Olivier Pasquet, assistant à la mise en scène : Benoît Résillot

Production :

T&M-Paris, Festival d’Aix-en-Provence / Académie Européenne de Musique, Octobre en Normandie, Théâtre National de la Colline, avec le soutien de l’Ircam-Centre Pompidou et du Fonds de Cration Lyrique

Création :

8 juillet 2003, Hôtel Maynier d’Oppède, Festival d’Aix-en-Provence (première mondiale)

Galerie

La Fleur Inverse, étude théorique de l’art des troubadours, a été ma première rencontre avec l’œuvre de Jacques Roubaud. Mon travail portant à l’époque sur les relations formelles entre le texte et la musique, j’ai écrit en 1998 ma première pièce sur un de ses textes oulipiens, Nuit sans date. Présentée à l’Ircam en 2001 avec le poète, cette pièce a amené l’idée d’une collaboration sur un projet plus développé, qui associe à la réflexion formelle une dimension scénique avouée.

La kyrielle du sentiment des choses, texte composé par Jacques Roubaud en décembre 2001, à ma demande, s’inspire de l’idée orientale d’un monde offert à la contemplation. Les protagonistes, au nombre de cinq, construisent le monde par la parole, en nommant les choses. La kyrielle est l’enchaînement de ces espèces naturelles selon le choix formel du poète. Le monde sonore se déploie parallèlement au monde poétique grâce aux cinq chanteurs (figurés dans le texte par les couleurs) et un piano préparé et amplifié, vaste caisse de résonance dont la richesse fait pendant à la diversité calculée du vocabulaire. Les sonorités seront légèrement déformées par un dispositif électronique, pour créer un univers singulier, entre l’acoustique et l’électronique, entre le naturel et l’artificiel.

Ma rencontre, il y a quelques mois, avec Frédéric Fisbach et le dialogue qui s’en suivit, m’ont permis d’envisager ce projet dans toute ses dimensions et son écriture avec la conscience d’une approche théâtrale. François Sarhan (avril 2002)

Représentations :

13 et 14 octobre 2004 : Le Havre, Le Volcan – Festival Octobre en Normandie
15 et 16 avril 2004 : Orléans, Carré Saint-Vincent/Scène Nationale
5 mars au 3 avril 2004 : Paris, Théâtre National de la Colline
au 23 juillet 2003 : Festival d’Aix-en-Provence
(Conséquence de l’annulation du Festival d’Art lyrique 2003, seule l’avant-première a été donnée le 8 juillet).

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