MASSACRE
Inspiré du Massacre à Paris de Christopher Marlow (1564-1593), dramaturge élisabethin prédécesseur de Shakespeare, espion à la vie mystérieuse, cet opéra en trois parties et dix-huit moments, convoque des archétypes (Trahison, Damnation, Lamentation, Procès…), dans une logique d’apposition et de collision. Il met en scène le duc et la duchesse de Guise, la reine Catherine de Médicis, Henri III et le roi de Navarre lors de luttes de pouvoir, complots et trahisons précédant et suivant la nuit de la Saint-Barthélémy. À la fin de l'opéra, l'assassinat du Duc de Guise par le roi Henri III vient interrompre son ascension vers le pouvoir. Wolfgang Mitterer multiplie les citations et emprunts de tous bords, tant dans la musique que dans le livret (sonnets de Shakespeare, textes des cantates de Bach et d’un motet de Tallis…), démultipliant du même coup références historiques. La violence du propos de Marlowe est synthétisé dans un riche mélange expressif, où les voix lyriques sont associées à une brillante partition instrumentale et à un gigantesque collage électronique. |